Outre M. Cochet, député de Paris, les députés, qui représentent la "Coordination Attac" (du nom de l'association Attac, qui défend une "alter-mondialisation"), sont Geneviève Perrin Gaillard (PS, Deux-Sèvres), Jean-Claude Lefort (PCF, Val-de-Marne) et Chantal Robin Rodrigo (non inscrite, Hautes-Pyrénées).
"La coordination des député(e)s Attac s'interroge sur les conditions qui ont présidé à la rédaction" des rapports concluant à l'innocuité des OGM, publiés les 12 et 13 décembre 2002 par les Académies de médecine et des sciences, indique un communiqué des quatre députés. Elle s'interroge "notamment sur l'indépendance des auteurs vis-à-vis de lobbyistes de l'agro-alimentaire et de l'industrie", ajoute le texte. "Nous souhaiterions qu'une commission d'enquête se penche, non pas sur le fond du dossier des OGM mais sur les éventuels conflits d'intérêts entre l'objectivité scientifique et les intérêts particuliers" de certains auteurs des rapports, a expliqué M. Cochet à l'AFP. Selon lui, la composition du groupe de travail ayant rédigé le rapport de l'Académie de médecine n'a pas été publiée. Mais sur la "dizaine de personnes ayant rédigé le rapport de l'Académie des sciences, une majorité ont des relations très étroites avec le commerce et l'industrie biotechnologiques". L'ancien ministre s'est déclaré convaincu que le moratoire européen sur la mise en culture des OGM à des fins commerciales serait levé "du fait de l'adoption probable des règles d'étiquetage et de traçabilité" des OGM. La minorité de blocage dont disposaient dans les discussions européennes la France, l'Italie, la Grèce, le Danemark et le Luxembourg, à l'origine du moratoire en 1999, "s'effrite", a regretté M. Cochet. "Je ne vois pas (Hervé) Gaymard et (Roselyne) Bachelot résister trop longuement au lobby agro-alimentaire", a-t-il ajouté dans une référence aux ministres de l'Agriculture et de l'Ecologie. |